Mzab irrigation

Icon 08LE SYSTEME TRADITIONNEL DE REPARTITION DES EAUX

LES OUVRAGES HYDRAULIQUES((1):

    Le système de partage des eaux au Mzab repose sur le principe d'exploitation maximale et équitable des eaux de pluie et leur juste répartition dans l'ensemble de la palmeraie. En plus se système comprend des tours et des espaces  qui permettent une surveillance permanente des crues, afin de veiller à la bonne répartition des eaux et d'éviter les éventuels dégâts qui peuvent être provoqués. Ces infrastructures revêtent une importance capitale dans la création des palmeraies du Mzab. Elles continuent à assumer le même rôle dans leur préservation. C'est pour cela qu'en grande partie, ce système d'irrigation s'est vu faire l'objet de restaurations périodiques.

Icon 08LE SYSTEME TRADITIONNEL DE REPARTITION DES EAUX DE CRUES(2):

    La vallée du M’Zab étant un site aride et  désertique où l’eau y est d’une très grande rareté, à contraint les fondateurs de la civilisation ksourienne du M’Zab à entreprendre la réalisation d’un ouvrage hydraulique et ils ont crée un système très efficace pour capter les eaux des crues qui servent à alimenter les puits et la nappe phréatique par des réserves d’eaux pour le domptage des crues de l’oued M’Zab.

    Il se caractérise un système de gestion judicieuse d’une haute précision et d’une extrême rationalité.

    Ce système est constitué de plusieurs digues de retenue d’eau, des puits capteurs d’eau et des ruelles canal et des canaux souterrains qui dirigent l’eau vers les palmeraies.

    Le cheminement de distribution dans les canaux peut aller jusqu'à une distance de trois à quatre kilomètres depuis l’ouvrage de retenu Il est à signaler que cet ouvrage ancestral demeure toujours fonctionnel

    Chaque jardin reçoit exactement la quantité d’eau nécessaire à l’arrosage du nombre de palmiers concernés

    Ce système hydraulique complexe datant du 14ème siècle composé de digues, diguettes, canaux, séguias, tissanbad, rasfates, puits de captage des eaux...etc. est géré depuis sa création par une commission de sages experts, appelés «Oumanas»

 

Icon 08Mzab : irrigation(3).

« C’est avec émotion que nous contemplions l’ensemble édifié au cœur du désert, véritable miracle de la volonté humaine.

Quelle foi devait animer ces hommes qui s’acharnaient à demeurer là, défiant les forces de la nature, imposant la vie à ces terres arides !

A mon avis, ces Berbères austères et opiniâtre, avaient crée quelque chose de plus valable pour l’humanité que les anciens moines ascétiques du Sahara oriental.

N’ont-ils pas fait surgir des rochers et du sable un jardin fantastique un lieu désormais habitable ?

Au point de montrer au monde que lorsque l’intelligence se double, chez l’homme, de vertus spirituelles l’incitant à créer plutôt qu’à méditer, à capter les sources souterraines d’eau plutôt qu’à végéter sur un sol ingrat, le désert lui-même finit par se soumettre à sa loi ».

 

Icon 08L’irrigation et les puits dans le Mzab(4)

L’eau, source de vie

Par leur travail, leur énergie, leur persévérance et leur endurance, les Mozabites ont réussi à transformer en de riantes oasis un sol aride qui semblait destiné à demeurer stérile.

Pour eux, comme pour toutes les populations vivant dans le Sahara, l’eau a une importance vitale.

Il pleut en moyenne dix jours par an dans la région. Une forte pluie de plusieurs heures est nécessaire pour provoquer une crue des oueds et ceci n’arrive qu’une ou deux fois par an, voire une fois tous les deux ou trois ans.

Aussi, les habitants ont-ils tout prévu pour récupérer le maximum du précieux liquide.

Icon 08Le système de partage des eaux et d’irrigation

L’ingénieux système de partage des eaux de crues et d’irrigation des cultures est constitué de différents ouvrages : barrages, digues, rigoles, canaux souterrains…

Ce système, vieux de plus de 7 siècles, est admirable par sa très grande précision et son mode de distribution équitable.

L’irrigation des jardins et en particulier des palmiers de la palmeraie se fait de manière très rationnelle : la quantité d’eau distribuée à chaque parcelle dépend de la quantité des plantations présentes sur cette parcelle.

Des barrages ont été construits sur le cours de plusieurs oueds. Certains alimentent des canaux (parfois souterrains) qui acheminent l’eau jusqu’au coeur des oasis. D’autres canaux retiennent les eaux qui s’infiltrent lentement dans le sous-sol pour rejoindre la nappe phréatique et les puits.

Icon 08Les puits

puits mzabPour aller chercher l’eau, les Mozabites utilisent des puits pouvant atteindre cent mètres de profondeur et ayant coûté près de trente ans de travail à leurs ancêtres.

Une poulie permet de descendre et de remonter le delou (outre en peau de chèvre) attaché à l’extrémité d’un cordage tracé par un animal ; celui-ci, âne ou mulet le plus souvent, va et vient sur une rampe de terre appelée « chemin de l’âne ».

Cette rampe qui est en pente est d’une longueur égale à la profondeur du puits. L’outre est terminée par un tuyau ouvert à l’extrémité duquel est attachée la petite corde qui le maintient relevé et par conséquent fermé pendant que l’outre descend, se remplit d’eau et remonte.

Dès qu’elle reparaît, la petite corde entraîne le tuyau dehors tandis que la plus grande continue à élever le delou. Le tube s’allonge et l’eau s’écoule dans le petit bassin ou asfi, d’où elle passe dans le grand bassin.

Le crissement des poulies anime encore aujourd’hui la palmeraie même si l’ancien système est peu à peu remplacé par des mono-pompes.

Des canaux (ou seguias) établis avec le plus grand soin irriguent les palmeraies.

Dans les jardins se trouvent des conduits (ou tissenbot), dont la section est soigneusement fixée suivant la superficie et la situation du terrain à arroser.

 

 

Icon 08BARRAGE DE BENI ISGUEN(5)

Le grand barrage de Beni Isguen est également appelé ahbas et son nom s'est étendu à toute la zone environnante. En amont du ksar, il se situe sur le lit de l'oued N'tissa au niveau d'une des plus courtes distances entre les deux collines qui limitent la palmeraie.

D'une longueur de 430 m sur une largeur de 3 m à la base et de 1 m au sommet, avec une hauteur moyenne de 8 m, le barrage est subdivisé en deux parties essentielles.

La première est en forme de déversoir et de distributeur, légèrement incliné dans le sens de la longueur sur 77 m. Le long du corps du déversoir, 74 pierres plantées verticalement brisent la vitesse du courant des eaux et permettent aux oumanas (commission de gestion des eaux de crue) d'apprécier l'importance des crues selon la pierre atteinte par le niveau de l'eau. A la limite supérieure de ce déversoir, une borne d'une hauteur déterminée et localement appelée cham'a (bougie) indique le niveau des crues dangereuses. Si l'eau atteint le sommet de ce témoin, l'alerte est rapidement donnée pour évacuer toute la palmeraie et une partie de l'extension du ksar.

La deuxième partie du barrage constitue le réservoir naturel qui permet l'alimentation de la nappe phréatique. Il s'agit de deux puits creusés au niveau du barrage qui facilitent et accélèrent l'approvisionnement de la nappe et diminuent ainsi l'effet d'évaporation, étant donné l'étendue de la surface des eaux stockées surtout en période hautes températures.

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