Rappels Historiques
En abordant l’histoire des At Mzab, force est de constater qu’on ne peut que l’intégrer comme une partie de Tamazgha (Afrique du Nord). Comprendre le Mzab d’aujourd’hui, c’est aussi reprendre la voie d’une histoire riche d’événements et de leçons.
A l’ancienne population amazighe proto-tumzabt qui existe dans le Mzab depuis des temps immémoriaux, s’étaient agglutinées des familles amazighes qui avaient trouvées dans cette région meilleur refuge pendant les invasions notamment romaines ; ces populations y avaient édifié des igherman (cités) pré-islamiques. Après l'avènement de l'Islam, et au 7ème siècle de l’ère chrétienne, la population amazighe de cette région a adopté la nouvelle religion. Il y a tout un nombre de vestiges ruines témoignant tout particulièrement que bien des établissements amazighes pré-ibadhites y existent, tels que talezdhit, awlawal, tmazert, bukyaw… Cette population amazighe, disons semi-nomades, vivaient principalement d’élevage et d’agriculture saisonnière. Et c’est à partir du onzième siècle que le monde du Mzab a connu un grand passage historique ainsi qu’un véritable épanouissement marqué par le rite ibadhite qui a été adopté par l’ensemble des At Mzab depuis plus de 10ème siècle. Ce changement de mode de pensée et un nouvel apport démographique amazighe ont poussé la société d’At Mzab à naître telle qu’elle est connue de nos jours. A partir de cette époque, cinq igherman ont été édifiés sur des pitons rocheux, il s’agit de Ghardaïa (Tagherdayt, en langue amazighe), Mélika (At-Mlicet) Bounoura (At-Bunur), Al-Atteuf (Tajnint) et Beni-Isguen (At-Izdjen). Deux autres cités, Berriane (Bergan) et Guerrara (Iguerraren) font partie aussi de la région des At Mzab, mais qui se situent en dehors de la vallée du Mzab ; la première à 45 km au nord, la seconde à 110 km au nord-est.
Par Hammou DABOUZ
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